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Par Bonobo31 le 4 Octobre 2017 à 08:17
Genre de l'histoire : Romance, boy's love et drame.
Cette histoire est un spin-off de I'm a cat.
Attention, cette histoire a un rapport avec un fétichisme sexuel (excitation causée par un contact visuel et/ou physique d'une partie du corps spécifique). Si cela vous dégoûte ou vous dérange, vous pouvez vous sauver.
Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture ^.^
Résumé: Dan est un jeune étudiant un peu dérangé non pas qu'il n'ose pas dire qu'il aime les hommes, mais aussi pour autre chose. Malheureusement pour lui, il va se retrouver à faire un travail de groupe avec le garçon le plus téméraire de sa classe et qui possède également une hardiesse démesuré. Le pauvre homme va devoir faire face à une situation bien plus qu’embarrassante…
Je m'appelle Dan et j'ai 19 ans. Je suis dans la classe B du lycée Izune. Ma classe est plutôt cool, les gens sont sympas… enfin je crois. Sauf qu'il y a un petit problème, du moins ce ne sont pas mes camarades le problème. Je dirais plutôt que c'est moi.
En fait, je suis homo. Non, ça ce n'est pas un souci je sais. En vérité je suis aussi podophile. Vous vous demandez sûrement ce que c'est ? C'est simple : je ne suis pas qu'attiré par les garçons mais aussi particulièrement par leurs pieds. On va dire que c'est le terme scientifique, ça fait moins peur. Peut-être allez vous trouver ça dégoûtant mais malheureusement on ne choisit pas nos attirances, c'est notre corps qui réagit.
Croyez-moi, c'est un vrai calvaire tous les jours. J'aimerais être intéressé par autre chose que par des pieds ou des godasses… Peut-être qu'une cure existe ? Non, je rêve…
Bref. Il fallait que je vous le dise. Après, je n'ai pas de garçon favori. Je les trouve tous plus ou moins craquants… euh, je voulais dire beaux.
« - Les enfants, je vous en supplie. Écoutez moi… Ne faites pas comme si je n'étais pas là. » Dévoile notre professeure sur un ton meurtri.
Nous sommes en cours d'anatomie. On est censés étudier des éléments structurant le corps humain, les différentes coupes et axes de référence… mais notre professeure n'a aucune autorité alors tout le monde parle et on ne peut pas faire cours.
J'ai de la peine pour cette femme qui semble se donnait du mal. Du coup, il y en a qui roucoulent, d'autres qui parlent de sport ou encore qui ragotent tout simplement. Certains sont retournés, d'autres ont leurs jambes sur la table… ils n'ont aucun respect.
Et pendant ce temps, moi je suis là à « mater » des pieds que j'ai dans mon champ de vision. Sérieusement Dan, tu n'as que ça à faire ? Tu ne pourrais pas juste inspecter les nuages par la fenêtre ou regarder simplement les gars sans rediriger ton regard vers le bas des jambes ? Bien sûr que non, la prof n'arrive pas à en placer une alors je ne peux pas rester concentrer avec tout ce brouhaha. Impossible de penser à autre chose que des pieds quand on en voit tout le temps…
Après il y a un point positif dans tout ça. Je peux contempler constamment des pieds sans que les gens ne s'en aperçoivent, pour moi c'est quelque chose d'agréable. Mais justement, vu que personne ne le sait il se peut que certaines fois je sois dans une situation gênante.
Comme un été, j'avais invité un ami chez moi, tout ce qu'il y a de plus normal. Puis dans la soirée nous avons regardé un film… C'était quelqu'un de très respectueux.
« Tu es sûr que ça te dérange pas qu'on mette ce film ? Lui demandais-je car il l'avait déjà vu.
- Mais oui, il me fait vraiment rire !
- Pourtant tu l'as déjà vu, tu en es sûr ?
- Bien sûr que oui. Je t'assure que ça ne me dérange pas ! » Répondait mon ami sûr de lui.
J'insérais alors le DVD dans le lecteur, sélectionnais « Start movie » puis m'installais sur le canapé à côté de mon ami. J'étais content de pouvoir profiter de ce moment unique avec lui, car en réalité je n'avais pas énormément d'amis et c'était important pour moi. Mais un petit quelque chose allait me perturber…
Quelques secondes avant que le film ne commence, il m'a posé une question, des plus normales, imaginez vous bien !
« - Ça te dérange pas que j'étende mes jambes sur la table ? M'a-t-il demandé car il savait qu'il n'était pas chez lui et préférait demander pour se mettre à l'aise.
Vous voyez, c'est une situation tout à fait ordinaire.
- Non pas du tout, vas-y. »
C'est ce que je lui ai répondu car, pourquoi refuser une demande aussi banale ? Mais au fond de moi je savais très bien que ça allait me troubler. Il a donc placé ses deux jambes en les croisant sur la table basse. Nous étions enfin posés et le film pouvait commencer. Du moins, lui était posé et pouvait regardé le film peinardement…
Alors que moi, mes yeux étaient rivés sur ses deux pieds en éventails face à l'écran de la télévision. J'étais tellement mal à l'aise et excité à la fois, impossible de me concentrer sur la télé si il n'enlevait pas ses jambes.
Il ne l'avait pas fait exprès. Il ne pouvait pas s'imaginer ça car il ne savait pas que j'avais le fétichisme des pieds.
Jamais je n'aurais pu lui dire. J'ai réussi à regarder le film, je m'étais forcé à rire quelques fois mais la plupart du temps mes yeux étaient gelés sur ses pieds… c'était si plaisant à regarder. Plus que le film en lui-même.
Impossible pour moi de lui dire cette drôle de fascination, c'est beaucoup plus dur que de lui avouer que j'étais gay. Moi-même j'étais bouleversé de cette situation, en plus j'avais l'impression d'avoir plus aimé regarder ses pieds que le film… Je crois que c'était le cas. C'était un homme très beau mais j'aimais aussi beaucoup ses pieds.
Enfin… voilà l'une des situations gênantes qui peut se produire. Je sais que c'est bête, mais pour moi c'est dur quand ça se produit car j'aurais aimé pouvoir regarder des hommes sans pouvoir pour autant zieuter leurs godasses.
La prof tente de nous dire quelque chose :
« -Puisque c'est ça, vous ferez le travail demandé en groupe et hors classe ! Lance-t-elle furieuse.
- Oh non pas ça ! S'il vous plaît, madame ! Supplie un garçon aux cheveux violâtres.
- Il fallait y réfléchir avant ! Pour les groupes c'est simple, chaque personne qui est au premier rang se met avec celui qui est derrière lui ! J'écris les sujets au tableau et vous vous mettez d'accord pour ce que vous allez faire ensemble. Le travail est à rendre dans deux jours. »
Génial. Tout ce chahut pour finalement nous donner un travail à faire hors classe, je déteste ce raisonnement stupide. En plus on ne peut même pas choisir avec qui on va se mettre. Je vois les élèves de mon rang se retourner, cette fois-ci ils ont une bonne raison. Je vais faire de même.
Je fais demi-tour sur ma chaise et aperçoit Yugi qui semblait attendre que je me retourne, il me regardait avec son air railleur habituel. Je ne m'attendais pas à avoir ses pieds en pleine face alors j'essaie de les ignorer mais je n'arrive pas à parler car cela me freine.
« - T'as perdu ta langue ? Me demande-t-il d'une manière ironique.
- Non, je… je réfléchis à… au sujet.
- Yugi ! Enlevez vos pieds de cette table, bon sang ! Sermonne la professeure agacée.
- Oh, ça va… Dit-il en dégageant ses jambes.
- Madame Kimoun… merci à vous. » Pensais-je soulagé.
J'appréhende un peu de faire ce travail avec Yugi… Je ne le connais pas trop vu que je ne reste pas avec lui mais il a l'air un peu têtu. Je ne vous mens pas que je le trouve craquant mais si il s'amuse à poser ses jambes sur la table pour se « détendre » alors je vais perdre mes moyens… Je dois rester calme et penser à autre chose.
« - Alors ? Tu veux faire quoi ? Me dit-il avec un sourire qui semblait naturel.
- On peut faire… les épaules et les bras. Qu'est-ce que tu en dis ?
- Ouais, si tu veux.
Sa voix me fait frissonner. Non, je ne suis pas amoureux de ce gars sinon j'aimerais sortir avec tous les garçons de ce lycée. Non, qu'est-ce que je raconte… Comment vous expliquer ça… je suis « faible ». Si l'homme avec lequel je parle possède une voix douce et agréable, qu'il est beau et séduisant et qu'il a de jolies baskets (je sais, le dernier argument est inutile) alors je tombe littéralement sous son charme. Puisque je vous dis que je suis faible ! Rah…
Mais bon, j'ai l'opportunité de pouvoir communiquer et travailler avec l'un de ces gars.
- Bon et bien… on commence par q…
- J'ai la flemme de bosser là… Elle m'a soûlé la prof. Lâche-t-il d'un air blasé en me coupant.
- Mais il faut qu'on rende le travail jeudi.
- Et ben… elle a dit hors du lycée. On le fait chez toi ou oam demain, comme tu veux.
C'est quoi cette motivation et ce vieux langage pourri… Et il propose de faire le travail chez moi ? Comment dire que je me sens déjà mal à l'aise à l'idée de l'accueillir chez moi… Je ne peux pas.
- On peut le faire chez toi, si ça te dérange pas ? Demandais-je assez gêné.
- S'tu veux. »
Il me passe son adresse sur un petit bout de papier que je préserve dans ma trousse. Je me sens tellement soulagé de savoir que nous ne serons pas chez moi. Même si du coup je suis un peu tracassé d'aller chez un inconnu… enfin, un « inconnu ». C'est juste Yugi. Nous ne sommes pas amis mais camarades de classe, rien de plus. Il ne me connaît pas et inversement… Je ne sais pas pourquoi je m'inquiète au final, parce qu'on va travailler sur un exposé… et encore, c'est pas dit qu'il bûche énormément. Toutefois, on dit toujours qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture, alors peut-être que c'est quelqu'un de studieux.
Le lendemain après-midi j'arrive devant une maison avec mon sac sur l'épaule, la demeure est sûrement celle de ses parents. Je me demande si tout va bien se passer. Mais pourquoi ça ne se passerait pas bien, hein ? Je respire un long coup, mon cœur commence à s'emballer… J'ai un nœud dans la gorge. Rien que d'entrer dans une nouvelle maison me donne des haut-le-cœur… Ça ne m'avait encore jamais fait ça. Il faut que je me calme, je n'ai même pas encore frappé à la porte.
Alors je toque une bonne fois pour toute et je n'attends que quelques secondes avant que Yugi
ouvre la porte.
« - Yo, ça va ? Me dit-il d'une manière très décontractée mais avenante.
- Salut… Euh oui ça va, et toi ? Lui répondais-je un peu timide.
- Ouais… Viens, entres.
J’aperçois des chaussures à l'entrée… j'espère que ce ne sont pas les siennes. Je suis chez lui, ça ne peut être qu'à lui… Mais… pourquoi je pense à ça. Penses à autre chose, bordel !
- Tu veux qu'on fasse ça où ? Dans le bureau, dans ma chambre dans le salon ?
Pourquoi il me demande ça… On est chez lui, il n'a qu'à choisir. Je ne connais pas les endroits moi... Fais un effort, Dan. Ou sinon il va te prendre pour un fou.
- On a qu'à aller dans ta chambre ? Enfin, comme tu veux. Certifiais-je pas très sûr de moi.
- Ouais, s'tu veux. Dit-il en acquiesçant.
Il passe devant moi pour se diriger vers sa chambre, je le suis tel un toutou après son maître. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d’œil vers ses pieds… Il ne porte pas les mêmes chaussures qu'hier. Ah, il a du style le coco !
Mais regarde autre chose… Mes yeux se dirigent un peu plus haut et… Ah non ! Pas ses fesses ! Vite, il faut que je détourne le regard car je viens de remarquer qu'il avait un fessier bien dodu… Mais qu'est-ce que je raconte ?! Ce voyage dans le couloir me semble immense mais heureusement nous arrivons enfin à la frontière de sa chambre.
Je n'avais jamais remarquer mais Yugi est en fait très beau quand on regarde bien… Une peau bruni, un regard ténébreux, des cheveux soyeux (sans doute), une agréable voix et de très beaux pieds. Pieds… Non… Vite, j'essaie de dissiper cette image de ma tête pour rester tranquille. Il faut juste que j'essaie de m'éloigner de ses pieds autrement je vais me sentir agité mais aussi indisposé. Malheureusement il ne peut pas le savoir alors… il faut simplement que je me taise.
- T'as pris tes livres ? Me réclame-t-il en entrant dans sa chambre.
- Hein ??
- Tes livres. T'as pris un de tes livres d'anatomie ? Me redemande-t-il.
- Ah oui… j'en ai quelques-uns. »
Oh non… Alors là, c'est la paille qui brise le dos du chameau ! Je crois rêver… J'observe sa chambre brièvement et je remarque un caleçon délaissé, des chaussettes dispersées et quelques paires de baskets qui ne sont pas rangées. Ce n'est pas dans ces conditions là que je vais pouvoir me concentrer, non pas que je sois maniaque mais rien que le fait de savoir qu'il y a une de ses chaussettes sales pas loin de moi m'exalte… Il ne faut pas que je regarde le plancher.
- 'y a un problème ? M'interroge-t-il curieux car il voyait que je ne bougeais plus.
- N-non… 'y a rien. Bon, on commence par quoi ? » Dis-je pour vite changer de sujet.
Il s'assied sur le rebord de son lit et moi je fais de même sur le siège de son bureau. J'espère qu'il ne me prend pas pour un sauvage et surtout qu'il ne se pose pas de question.
Vingt minutes plus tard, nous discutons de l'épaule (enfin !)… Nous sommes en train de dire qu'elle est composée de plusieurs articulations qui concourent à en faire l'articulation la plus mobile du corps. Passionnant…
« - Le triceps est juste au dessus de l'épaule. M'indique-t-il.
- Mais non, au dessus c'est le muscle supra-épineux. Le triceps est plus vers la bas. Dis-je en le corrigeant fier de moi. Il devrait savoir où sont les triceps, il en a lui…
- T'es sûr ?? Faut pas qu'on se goure d'emplacement. Doute-t-il comme si il voulait vraiment avoir une bonne note à ce rapport.
- Mais oui, regarde ! Juste ici c'est le muscle supra-épineux ! Lui montrais-je sur mon livre. Mais il n'est pas à côté de moi et je le remarque au moment où je pose mon doigt sur la page.
Il le remarque également et me regarde d'un air anormalement sournois.
- Bah viens, montres-moi.
Ce regard ténébreux qu'il me lance me donne des frissons. Oh non, non, non. S'il te plaît, Yugi. Je suis très bien là où je suis, c'est délicat que je vienne m'asseoir à côté de toi. Je sens mon cœur battre presque à me casser le thorax. Mais c'est une chose que je peux faire, j'en suis sûr.
- Regarde, c'est juste là. Lui dis-je en m'asseyant à ses côtés.
- Ah ouais t'as raison, désolé.
Le fait de m'être assis à côté de lui m'angoisse énormément mais il ne le voit pas. Il faut seulement que je reprenne ma respiration doucement… et que je m'écarte ! Ne baisse pas les yeux, Dan...
- Bon… on fait une pause. Lance-t-il si brusquement en s'allongeant sur le lit et en retirant ses deux chaussures l'une après l'autre avec ses pieds.
Ça… c'est l'étincelle qui met le feu aux poudres. Mon cœur vient de littéralement exploser. Comment ose-t-il enlever ses chaussures alors que je suis si proche de lui ? Je ne sais pas si je suis amoureux ou embarrassé. En tout cas, je suis contraint de ne plus bouger et pourtant ses deux pieds sont juste à côté de moi.
- Tu veux boire quelque chose ? Manger un truc ?
- N-n-non m-merci… Dis-je en ravalant ma salive.
- Ça va pas ? Qu'est-ce que t'as ? Me demande-t-il étonné.
Je ne peux pas lui dire… C'est impossible. Non, ou sinon il me dévisagerait et ne me regarderait plus de la même manière. Je me fiche qu'on ne soit pas amis, je ne peux pas. Mais là ça devient vraiment incommodant.
- Est-ce que tu pourrais… pousser tes pieds ? Lui demandais-je. Non… j'ai vraiment osé ?
- Pourquoi ? T'inquiètes, chez moi on a le droit de mettre les pieds sur les lits. Me répond-t-il ironiquement.
- C'est pas ça, c'est… Euh, laisse tomber. Dis-je en plissant les yeux.
- Mec, ça va ? Pourquoi tu veux que je pousse mes pieds ? J'pue pas des pieds ?
- Yugi, s'il te plaît oublies ce que je viens de dire. Déclarais-je en me levant.
- Wahou, t'es bizarre Dan. Dis moi, t'aimes pas les pieds ? Ça t’écœure, c'est ça ? Si c'est ça j'peux mettre des chaussons, enfin j'sais pas.
- Non au contraire, ça m’écœure pas… Merde. Qu'est-ce que je viens de dire, le con…
Soudain, Yugi ne dit plus un mot et semble avoir saisit de ce qu'il s'agissait. Quelle angoisse… Par pitié, dites moi qu'il n'a rien compris.
- Ça… t'excite ? Mes pieds t'excitent ? Me demande-t-il légèrement surpris.
La phrase qui vient de dire m'effraie à un point inimaginable. Il n'est pas stupide… Il n'est pas naïf… C'est moi qui suit stupide d'avoir dit ça, merde !
- Je… S'il te plaît… Est-ce qu'on peut passer à autre chose ? Demandais-je tout penaud.
- Attends, j'avais jamais rencontré quelqu'un qui kiffe les pieds !
- Euh oui… et alors ?
- Bah c'est génial ! J'ai envie d'en savoir plus !
- Il n'y a rien à savoir de plus, je t'assure… Dis-je en partant de sa chambre.
Mais ce dernier me rattrape.
- Attends, tu comptes aller où comme ça ?
- Je rentre chez moi, c'est déjà bien assez gênant comme ça…
- Tu vas rentrer chez toi ? Pas question, tu restes !
- Comment ça je reste ? Dis-je interloqué.
- Dis moi c'que ça fait de kiffer des pieds !
- (Je vais lui expliquer comme ça il sera fixé…) Et bien… Avoir le fétichisme des pieds, c’est difficile à expliquer… C’est physique. Quand je vois un beau mec, pieds nu ou en chaussettes, ça me rend dingue…
- Wahou, spécial…
- J’ai jamais vraiment été attiré par le côté odeur des pieds sales si ça peut éventuellement te rassurer… (mais qu'est-ce que je raconte, tais-toi Dan avant d'en dire plus...)
- Ça veut dire que tu aimes sentir la force d'un pied qui te marche dessus ?
- Hein ?? Mai j'ai jamais dis ça ! Répondais-je avec les gros yeux. C'est un truc de maso ça...
- M'ouais enfin… si quelqu'un te touche avec son pied ça t'excite quoi ?
- S'il te plaît, on peut parler d'autre chose maintenant ? Lui demandais-je car je commençais à être réellement gêné.
- Non non, ça m'intéresse… j'veux en savoir plus. Donc en gros, t'es agité à la vue des pieds d’un homme. Donc déjà, t'es gay. Mais pour assouvir tes fameuses pulsions sexuelles… t'as besoin de l’aide des pieds de ce gars en question, non ?
- (C'est quoi ces questions surprenantes qu'il me pose ? Dan, reste calme. On s'en va.) Bon ça suffit Yugi, je rentre chez moi. Fais comme si il ne s'était rien passé s'il te plaît.
Je me dirige vers la porte d'entrée mais en tournant la poignée celle-ci semble fermée. Je lève les yeux au ciel, je ne me rappelle l'avoir vu fermer la porte en rentrant… enfin bref.
- Yugi, c'est fermé… tu peux ouvrir s'il te plaît ?
- Dan, mon garçon… tu penses vraiment pouvoir partir d'ici ? Me dit-il avec un air mesquin.
- Arrêtes, c'est plus drôle…
- Fais ce que je te dis et après tu pourras partir.
- Que… qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
- J'ai envie d'essayer… de voir ce que ça fait quand ça t'excite ! Tu vois où je veux en venir, hm ? Me demande-t-il sur un ton pittoresque.
- Non je vois pas, mais dit toujours… M'exprimais-je en commençant à m'inquiéter de ce qu'il allait m'annoncer.
- Assieds-toi sur le canapé et… écarte tes jambes comme si tu étais dans le métro. Puis moi j'vais mettre mon pied sur ton bas-ventre comme si j'te caressais avec, tu vois ?
- Yugi… sérieusement ? Tu es complètement toqué.
Bon je vous l'avoue cette idée ne me déplaît pas, ça serait une première. Rien le fait que d'en parler je sens mon sexe se durcir dans mon pantalon, quelle honte… Non, je ne peux pas accepter ça.
- Écoutes Yugi, maintenant je vais partir… Et on fera rien.
- Bon très bien… comme tu voudras. Finit-il par dire un peu trop sérieux. Puis il attrape son téléphone et commence à tapoter des choses sur l'écran lumineux.
- Qu'est-ce que tu fais ??
- Je fais ce que tu mérites vu que tu ne veux pas satisfaire ma curiosité… Je suis en train d'écrire un statut sur les réseaux sociaux disant « Dan de la classe B n'est pas que gay… il raffole des pieds ! Faites gaffe les gars ;P ».
- Yugi, tu… tu vas pas faire ça quand même. Dis-je alors que mon cœur commence à s'affoler.
Comment peut-il faire ça ? Il ne peut pas faire ça ? Bien sûr qu'il peut le faire… Non, et s'il le fait tout le lycée, tout le monde va savoir que… va savoir ça… quelle horreur. Non, je n'ose même pas imaginer. Je peux faire ce qu'il me demande mais c'est tellement inconcevable comme situation. Je trouve Yugi beau depuis toujours mais je ne pensais pas qu'au fond il était si entêté… Aller, respire un bon coup. Tu verras bien ce que ça te fait, après tu seras tranquille.
Yugi est figé et m'observe, il semble attendre une réponse de ma part. La réalité ne doit pas être révélée, je veux garder ça pour moi… Je pense que je peux avoir confiance en lui.
- D'accord. Ferme ton portable mais alors promets-moi de ne rien dire aux autres.
- Ça restera entre nous, je te le promets. Me répond-t-il avec sa voix suave qui me fait aussitôt frissonner.
Il range son téléphone dans sa poche et me regarde d'un air malicieusement narquois. Je n'aime pas ça. Je prends une grande respiration avant de m'asseoir sur son canapé et ensuite je mets mes jambes en « manspreading ».
Cela signifie ''s'asseoir en écartant les cuisses notamment dans les transports en commun''… Bref, je fais la même chose mais sur son divan. Il ne perds pas de temps pour attraper une chaise et la placer en face de moi pour ensuite s'y poser, comme si j'allais subir un interrogatoire.
- Tu es prêt, c'est bon ?
- Non, attends ! Dis moi ce que tu comptes faire ! Rétorquais-je angoissé.
- T'inquiètes… je te l'ai déjà dis, j'vais juste poser mon pied sur ton bambou. Dit-il en essayant de me rassurer.
- (« Mon bambou » ?! Mais il est sérieux ?? C'est comme ça qu'il compte me rassurer ?!)
- J'ai juste envie de voir ce que ça fait.
- Bon… Vas-y, c'est bon je… je suis prêt. » Dis-je avec beaucoup d'hésitation.
Yugi commence à lever sa jambe droite en mettant en évidence son pied. Je le vois qui commence à s'approcher dangereusement sans qu'il ne dise aucun mot. Oh la la… c'est tellement impossible.
Je suis fétichiste des pieds mais je n'imaginais à aucun moment vivre ça. Je suis attiré par les chaussettes et également les chaussures mais j'aime beaucoup aussi Yugi…
Avant d'installer pleinement son pied sur mon entre-jambe (il ne restait certainement que quelques centimètres), Yugi s'arrête et me pose une étrange question.
« - Mais, attends… Les chaussettes, ça t'excite c'est bien ça ?
- (il lit dans mes pensées ou quoi ?) il serait tant que tu le comprennes…
- Le truc stupéfiant c'est que… baiser en chaussettes c'est un truc absolument déplaisant, non ?
- Mais… j'ai pas envie de baiser !!
- Mahahah ! T'inquiètes, j'ai jamais dit ça. Bon…
Sans me prévenir, Yugi appuie sur mon pantalon avec son pied et au bout de quelques secondes je sens mon membre se durcir dans mon caleçon, ce qui est assez gênant.
Il le remarque et me regarde avec un sourire mesquin.
- Tu aimes ça ? C'est vraiment le fait que j'appuie dessus avec mon pied qui t'excite ?
- Oui… euh… tu pourrais… l'enlever maintenant ? Demandais-je troublé.
- Bin non attends, t'as l'air de kiffer ça ! » Dit-il en appuyant un peu plus et en tournoyant son pied sur ma vessie.
Je ne peux m'empêcher de serrer des poings pour dissimuler la sensation que cela m'offrait. Je n'ai pas envie qu'il remarque que cela m'exalte… Il continue de tourner son pied d'une manière tout à fait intentionnelle alors que mon pénis continue de s'endurcir dans mon pantalon. Moi je presse de plus en plus le tissu de mon jean pour m'empêcher de lui dire d'arrêter. Comment voulez vous interrompre une telle situation ?
J'ai l'impression qu'il prend un malin plaisir à flanquer son pied sur mon sexe alors qu'il sait très bien que cela m'enflamme sur place.
Ma respiration s'accélère. Le visage de Yugi est d'autant plus taquin qu'il ne l'était au début. Son pied continue de se promener sur mon entre-jambe.
Je ne connaissais pas Yugi mais maintenant je sais que c'est quelqu'un de très arrogant et curieux. Toutefois, ce qu'il fait n'est absolument pas méchant, non au contraire c'est un individu incroyablement bienveillant. Je dirais que le proverbe « on ne juge pas un chien par son pelage » s’emploie parfaitement.
Et soudain, un débordement d'émotions intenses et insurmontables me fit jouir de plaisir. Mon corps était au maximum de sa passion et je ne pus m'empêcher de lâcher d'une petite voix un apaisement extrême. Yugi s'arrête aussitôt et me fixe attentivement sans pour autant être surpris.
Quelle honte… Je viens d'avoir un orgasme devant le mec qui me plaît… il l'a bien voulu, cet imbécile.
« - Ça va ? C'était bien, non ? Ça t'as plu vu que tu viens de…
- Stop, tais-toi… N'en rajoute pas plus, s'il te plaît… Lui exigeais-je mal à l'aise.
Mon cœur bat toujours la chamade, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon et j'ai excessivement chaud. C'est ridicule…
- Je… j'ai vu. C'est bon, merci. Je voulais pas que t'aies un orgasme… En fait, je pensais pas qu'un pied pouvait te…
- Ça suffit. Stop. J'ai… j'ai juste besoin de souffler maintenant.
- Ouais, j'comprends… Désolé. Tu veux boire un truc ? Me demande-t-il navré.
- Je veux bien… de l'eau.
- Ok, j'te sers ça. »
Quelques secondes plus tard, je suis allé m'asseoir sur une chaise du salon en repensant à ce qui venait de se passer. Je n'en revenais toujours pas… Soudain la pudeur m'envahit, comment j'ai pu avoir un orgasme face à Yugi ? Il ne va plus jamais me regarder de la même manière.
Je pose ma tête contre la table, mort de honte. Puis j'entends ses pas arriver… non, je ne peux pas me relever. Je ne peux pas lui faire face après tout ça !
« - Hé, Dan ! Réveille toi ! Me lance-t-il subitement.
Non, je ne peux pas me redresser vers toi Yugi. Puis étrangement, je sens quelqu'un me secouer.
- Dan, tu dors ? Qu'est-ce que tu fais ?
J'entends cette voix qui me paraît si réelle et familière que je lève directement ma tête.
- Hein ?!
- Ça va ? Tu veux qu'on le fasse une autre fois le travail ? Me questionne-t-il interloqué.
- Hein ? Quoi ? Quel… travail ? Demandais-je comme si je ne comprenais rien.
- Bin tu dormais ou quoi ?? Madame Kimoun nous a donné un travail à faire en groupe ! Me lance-t-il comme si c'était une évidence.
-Je… on est au lycée ? Pas chez toi ?
- Bah ouais, on est au CDI. J'suis juste aller à la salle info pour aller chercher ma clé USB puis là tu dormais.
- Euh… Désolé, j'ai fait un rêve qui… paraissait tellement vrai. Enfin bref, excuses-moi on reprends. Lui répondais-je avec une vois légèrement tremblante. Mince, mon rêve a fait effet… je suis en pleine érection.
- T'es sûr que ça va ? Me demande-t-il avec un drôle d’œil.
- Oui oui, ça va. Je me demande juste à partir de quand je me suis endormi car je me rappelle de rien. Tout c'qui me revient c'est seulement quand la prof nous a mis ensemble et quand on a choisi le sujet.
- Sérieux, mec ?! Ça fait même pas 5 minutes que je suis parti. C'est grave quand tu dors toi ! S'exprime-t-il en lâchant un rire.
- Désolé, c'est la première fois que ça m'arrive… Bon du coup, on en était où ?
- Au muscle supra-épineux. »
Dans ma tête, je suis choqué… tout cela n'était qu'un rêve qui m'a semblé si réel. Ça veut dire qu'il ne s'est véritablement rien passé ? Je suis à la fois très soulagé mais étrangement frustré. Pourquoi ai-je fait un tel rêve ? Avec Yugi et mon fétichisme réunis, je ne sais pas si c'était une utopie ou un cauchemar. Et puis la rationalité refait surface : tout cela n'aurait jamais pu être réel, Yugi est hétéro et il n'aurait jamais osé faire ça. Enfin, je suppose...
Après tout, peut-être étais-je destiné à faire ce drôle de rêve ? On croit que les rêves c’est fait pour se réaliser. C'est ça, leur problème : c’est que c’est fait pour être rêvé. Jamais je ne pourrais être aussi proche de Yugi comme je l'ai été dans mon rêve même si il n'était pas tout à fait amusant…
Rêver de l'homme pour lequel on brûle, c'est déjà bien. Puis au fond, je fais mon travail de groupe avec lui. Ça aussi, c'est déjà bien.
Fin
Merci aux créateurs des poses et à Luna pour quelques unes d'entre elles :) Et à moi également :p
En espérant que cette mini-story vous aura plu ^.^
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